Décidément c’est pas mon jour,
J’aurais jamais dû sortir de chez moi.
Sur les trottoirs vidés d’amour
Des étrangers, la tête dans les épaules…
On peut se donner bonne conscience,
Regard plongé dans une main tendue,
Qui se bat pour de nobles causes.
Le don de soi n’est pas un monopole.
Décidément trop de vautours
Volent affamés dans un ciel déjà sombre.
Peut-on jamais vivre d’espoir ?
Les gouttes font-elles toujours les océans ?
Si tous les coeurs battaient ensemble,
Tel un appel adressé aux nuages,
Si seulement nous pouvions dire,
Si l’on pouvait y croire un seul instant.
Décidément il y a des jours,
Des mois, des ans qui filent entre nos doigts.
‘On n’y peut rien ! ‘, facile à dire,
Alors que certains sont prêts à se battre.
Serrez les poings, serrez les dents !
L’heure est venue, il faut changer les choses !
Sur terre il y a aussi les autres,
Ouvrir les yeux ne suffit pas pour voir.
Décidément on devrait tous
Regarder le chemin qu’il reste à faire.
Si l’on pouvait, jour après jour,
Répandre un peu plus d’amour sur terre,
Nous n’aurions pas peur de grandir,
Nos enfants croiraient en l’avenir.
Après la nuit vient la lumière,
Chacun a droit à sa part du soleil.
Pourquoi le monde est fataliste,
Et insensible à la misère ?
Moi je veux être idéaliste,
Me servir de cette colère !
Ma volonté pour seule armure,
J’irai enfoncer tous les murs.
© 2015 – Marion Remy – Toute reproduction interdite sans l’autorisation de l’auteure.
