U comme Univers

Fascinée comme beaucoup sans doute par ce mystère, souvent ai-je tenté d’imaginer quelles étaient les limites de notre univers. Pour ce faire, je me propulse mentalement hors de notre atmosphère et file tout droit dans l’espace, le plus loin possible. Telle une fusée je progresse à vive allure dans le noir cosmique et infini m’éloignant peu à peu de la terre. Planètes, lunes et satellites défilent, suivis de quelques trous noirs et autres nébuleuses. Mais curieusement, dès lors que mon escapade dépasse plus ou moins le périmètre de notre galaxie, ne parvenant à m’en représenter davantage je me retrouve comme projetée en arrière, revenant immanquablement à mon point de départ terrestre. Comme si mon cerveau refusait catégoriquement d’aller plus avant. Limites de mon imagination ? De l’univers ? Peur du vide sidéral ? Bercée depuis l’enfance par “Le Petit Prince”, œuvre transcendante et bien plus profonde qu’elle ne veut bien le laisser paraitre, je ne peux me résoudre à admettre que nous soyons seuls, qu’il n’existe pas ailleurs, là où mon esprit restrictif ne parvient à m’emmener, des sphères habitées par d’autres peuples, d’autres espèces. Quelle fabuleuse perspective, si l’on accepte de ne pas limiter son esprit et de dépasser les clichés “petits hommes verts et monstres sanguinaires”, que de penser à ce et à ceux qui pourraient nous entourer. À vrai dire, l’idée qu’il puisse y avoir d’autres vies dans l’univers m’angoisse bien moins que d’envisager notre système solaire comme l’atome infinitésimal d’un autre monde ou encore (s’il me fallait aussi céder à une référence cinématographique) le contenu d’un pendentif de collier pour chat. Notre petite planète bleue, fragile tête d’épingle perdue au beau milieu de tout ce “rien”, flotte comme par magie, tournant inépuisablement sur elle-même pour nous permettre de l’habiter. Et moi, au lieu de lui en être reconnaissante, je cherche à m’en éloigner, quelle ingratitude !

 

T comme Ti’punch <– –> V comme Velours côtelé

Revenir au sommaire