Un amant défendu

Colimaçon

Toi, objet de tous mes désirs,
de mes expériences extatiques,
Tu es le fruit suspendu à mon péché de chair
Un amant défendu par mes amours éphémères…

C’est pourtant grâce à toi que je m’en vais
Que je pars à la renverse, la tête en arrière
Maintenant, mon cerveau vide, douce amnésie,
Dans un cri, le mien, le tiens, je ne sais.
Mélangés, confondus, dans un trait de lumière,
Nos chaleurs d’un regard alors ne sont qu’envies.

J’ai tant besoin de ce que tu attends de moi,
Donnons-nous l’un à l’autre sans jamais réfléchir,
Je m’attache, je m’accroche et me colle
Cambrée sous tes mains, je ne suis rien qu’à toi,
Dans un idéal commun pour vouloir repartir,
Et atteindre à nouveau sans la moindre parole…

Obsessionnelle perfection ou bien quête absolue,
Ne respirer que d’un souffle, d’une onde unique,
Chaque mouvement ne voulant faire que du bien.
Je relie mes deux mains à tes deux bras tendus,
Je devine d’instinct et réponds à l’identique,
Schizophrénie exquise la seconde ou je viens.

 

© 2015 – Marion Remy – Toute reproduction interdite sans l’autorisation de l’auteure.